Harry Potter 2005 ~€~ AcadĂ©mie de Poudlard ~€~ Les couloirsPage 1 sur 1Un petit bonhomme blanc et deux petits bonhommes bleus - [AbandonnĂ©]Elida CesteroSerdaigle Un petit bonhomme blanc et deux petits bonhommes bleus - [AbandonnĂ©]Elida Cestero, le Mar 24 Mar - 1339 Saison 30 - PrintempsEn haut de la tour d'AstronomieAvec SoleyaLe temps est une chose difficile Ă prĂ©voir, simple Ă imaginer mais lâimagination ne fait pas tout. Quand la lune se lĂšvera-t-elle et le soleil se couchera-t-il ? Les deux sont indĂ©pendants et pourtant si dĂ©pendants dans lâesprit. Un enfant sâimagine que les deux sont liĂ©s, que la nuit et le jour ne se mĂȘlent jamais, il sâĂ©tonne ensuite de voir en plein jour un morceau de lune. Câest assez relatif ce rapport de nuit et jour, de soleil et lune. Car on dit aussi que la nuit est lĂ quand le ciel est noir et les Ă©toiles visibles. Mais quand sont rĂ©ellement visibles les Ă©toiles ? Peut-ĂȘtre nâa-t-on simplement pas les bons yeux pour voir nos Ă©toiles de jour. Et quâest-ce que ce moment oĂč le ciel prend les couleurs de lâarc-en-ciel ? Le place-t-on dans le jour ou dans la nuit ? Câest un peu un entre-deux, mais entre deux quoi ? Quâest-ce rĂ©ellement la nuit et quâest-ce rĂ©ellement le jour ? Que sont la lune, le soleil et les Ă©toiles ? Lâespace et les planĂštes, lâinfini et lâhorizon ?Je crois que les gens trouvent ça bizarre de me voir encore une fois appuyĂ©e sur une fenĂȘtre, le regard tantĂŽt dehors tantĂŽt sur mon carnet dans lequel ma main, armĂ©e dâun crayon, gribouille sans cesse. Aujourdâhui jâĂ©cris des mots en pagaille, je dessine des lettres reliĂ©es ou non. Câest brouillon pour les autres, clair pour moi, car mon carnet est mon esprit et un esprit ne se comprend que par le propriĂ©taire, et encore mĂȘme ça câest compliquĂ© parfois. Ces gens devraient prendre lâhabitude, je suis souvent lĂ aprĂšs tout, mais pour les rares qui mâaperçoivent câest une position Ă©trange, une activitĂ© Ă©trange, plus Ă©trange encore que de dessiner ce que je vois dans mes yeux et mon le ciel est clair, limpide, dĂ©couvert de tout nuages, la lune est discrĂšte, simple croissant blanc sur lequel le Pierrot dort, vous le voyez ? Non Ă©videmment, ne cherchez pas avec vos yeux mais avec votre esprit⊠Il a sa canne, il veut attraper les Ă©toiles pourtant inaccessibles, si inaccessibles quâil finit par fermer les yeux dans son attente en patience. Petit bonhomme blanc plongĂ© dans un silence connu de beaucoup dâenfants. Dâici on le voit peut-ĂȘtre mal⊠Et si jâallais le voir de plus prĂšs ? Notre tour est dĂ©jĂ bien haute, mais il paraĂźt que celle dâastronomie lâest encore plus. La plus haute de lâĂ©cole, la plus proche des Ă©toiles. De lĂ -haut, on est si proche et pourtant si loinâŠTraverser la Salle Commune, carnet et crayon presque Ă©ternellement attachĂ©s dans mes mains, puis traverser lâĂ©cole, et trouver la tour des Ă©toiles. Je ne suis pas encore trĂšs Ă lâaise dans lâĂ©cole, mĂȘme si je connais bien des chemins il mâarrive encore dâhĂ©siter. Et pourtant, mes pas viennent dâeux-mĂȘmes, et heureusement dâailleurs, jâai ma tĂȘte dĂ©jĂ perdue dans le ciel, elle joue dans les Ă©toiles et adresse un bonjour muet au petit bonhomme de la lune. Et je monte, petits pieds discrets sur le sol, il ne faut pas se faire gronder mĂȘme si ce nâest pas lâheure du couvre-feu a-t-on le droit dâaller tout en haut ? Si câest comme la ForĂȘt Interdite, ça ne veut rien dire. Les droits et interdictions sont comme le soleil et la lune, la nuit et le jour, des choses mal dĂ©finies. Alors je je mâinstalle, il fait un peu froid ici par les caprices printaniers qui laissent apparaĂźtre quelques fois le gel sur lâherbe du matin. Câest que la Tour dâAstronomie est faite pour observer les Ă©toiles, alors il faut quâon ait un bon accĂšs au ciel ! Et le carnet se rouvre sur les genoux pliĂ©s, jambes croisĂ©es et moi assise directement sur le sol. Le crayon tourne pensivement dans la main, lâesprit hĂ©site. Dessiner ou Ă©crire ? Le regard levĂ© vers le croissant oĂč dort le bonhomme blanc, je souris soudainement. Il a ouvert les yeux ! Il se penche et cherche â me voit-il ? Je lâimagine remuer sa canne Ă pĂȘche, appeler une Ă©toile. Sa bouche sâouvre, mais aucun son nâen sort, seul celui de la nuit Ă peine tombĂ©e sâĂ©lĂšve. Soleya McLaughlinSerdaigle DC Re Un petit bonhomme blanc et deux petits bonhommes bleus - [AbandonnĂ©]Soleya McLaughlin, le Lun 30 Mar - 1426 Comme un besoin de sâĂ©vader, dâobserver le ciel dans le silence de la nuit. NâĂ©tait-ce pas lĂ lâactivitĂ© favorite dâune passionnĂ©e dâAstronomie ? Se perdre dans les mystĂšres de ce qui se trouvait juste au-dessus de nos tĂȘtes. Un paysage imposant qui nâavait pourtant pas lâattention quâil mĂ©ritait. Il Ă©tait lĂ , on le voyait, mais personne ne sâen souciait. Les Ă©toiles brillent par milliers. Elles scintillaient les unes aprĂšs les autres de maniĂšre alĂ©atoire. La jeune femme ne peut sâempĂȘcher de penser que dâautres personnes dans le pays, dans le monde les observaient aussi et en admiraient leur beautĂ©. Si la nuit Ă©tait pour beaucoup un synonyme dâangoisse, pour Soleya, câĂ©tait au contraire lĂ quâelle trouvait lâinspiration, les rĂ©flexions Ă©taient intenses, le cerveau en Ă©bullition. La lune lâobserve et lâĂ©claire. Elle lâimagine ĂȘtre lĂ , juste pour elle. Pourtant, tandis que la Brune arrive au niveau de la Tour dâAstronomie, câest une autre silhouette qui lâattire dans un premier temps. Une jeune, trĂšs jeune fille qui semblait se perdre elle aussi dans la contemplation. Quâest-ce qui lui venait en tĂȘte Ă cet instant ? Serait-ce lâimage simple dâun croissant de lune dessinĂ©e sur un fond sombre dĂ©gradĂ© ? Ou avait-elle lâimagination nĂ©cessaire pour voir bien plus loin que ça. Ă cet Ăąge, la crĂ©ativitĂ© pouvait parfois dĂ©passer celle des plus grands, puisque les adolescents avaient tendance Ă ne pas regarder les choses, ils les voyaient, mais ne prenaient pas le temps dâen observer le fond. Soleya nâose pas la dĂ©ranger pour le moment, elle se contente de fermer les yeux afin de profiter pleinement de ce calme, de la vue sur un parc dĂ©sert. Juste l'histoire de quelques petites aprĂšs une lĂ©gĂšre inspiration que la jeune femme lui fait part de sa prĂ©sence. Un souffle lĂ©ger, un soupire. Ăa tâinspire ? Pas de questions sur sa prĂ©sence ici Ă cette heure-lĂ . Elle n'Ă©tait pas le genre de personnes Ă gĂącher le plaisir des autres par des propos qui sonnaient faux dans les oreilles. Vous savez, comme une mĂ©lodie dont les fausses notes sont fines et pourtant bien prĂ©sentes. Elle ne veut pas la tirer de ses rĂȘveries, ni de pourquoi elle semble si attirĂ©e par la lune. Seulement partager. Quâil y a-t-il Ă cet instant dans la tĂȘte dâune enfant ? Je suis Soleya, je ne crois pas que lâon se soit prĂ©sentĂ©e toutes les deux. Et pourtant, elle la savait de sa maison, lâayant dĂ©jĂ croisĂ©e dans la salle commune. Elida CesteroSerdaigle Re Un petit bonhomme blanc et deux petits bonhommes bleus - [AbandonnĂ©]Elida Cestero, le Sam 4 Avr - 1005 Un fin croissant blanc, câest ce quâest la lune aujourdâhui. Parfois elle est ronde, belle, lumineuse, parfois on ne la voit pas. Câest de lâastronomie ça, jâai dĂ©jĂ lu comment ça fonctionne dans un livre. La nature le fait seule, comme une grande. Sauf que câest trĂšs scientifique, rien de trĂšs magique ni imaginaire. MĂȘme si pour avoir dĂ©couvert tant de secrets de lâunivers, il faut dĂ©jĂ avoir une sacrĂ© imagination pour trouver comment faire. Mais moi, aujourdâhui, je prĂ©fĂšre rĂȘver. Pas lire un livre sur la "vĂ©ritĂ©" ni me rappeler les mots Ă©crits, juste imaginer ce petit bonhomme blanc qui rĂȘve aussi sur son croissant de lune. Le petit Pierrot a dormi, maintenant il est en forme, prĂȘt Ă jouer. Pas avec les humains, notre sort lui est certainement Ă©gal puisque lui a cette chance de vivre loin de tout, loin du bruit et des mĂ©chancetĂ©s. Beaucoup ne le voient pas, ils se voient entre eux, personnes Ă©goĂŻstes trop occupĂ©es pour rĂȘver. Mais lâhabitant de la lune ne nous voit pas non plus, il est bien entourĂ© lĂ -haut entre Ă©toiles et planĂštes. Un ciel a largement de quoi sâamuser et soupir et une voix me font tourner la tĂȘte, laissant le bel ami jouer tranquillement je pose mon regard sur la personne prĂ©sente. Une fille, plus vieille que moi. Une Serdaigle a lâair intĂ©ressĂ© par sa question. Il nây a pas de suite les mots polis quâon Ă©change lors dâune rencontre inattendue. Pas de paroles inutiles qui demandent ce quâon fait lĂ ou si tout va bien. Juste une question curieuse et intĂ©ressĂ©e. Alors je lui souris, je lui rĂ©ponds Oui» timide tout en lâobservant un peu plus. Elle nâa pas lâair mĂ©chante, elle ne semble pas avoir cette lueur qui prĂ©vient quâelle est prĂȘte Ă se moquer. Ăa me rappelle cette fille une fois, une plus grande aussi avec qui jâai dessinĂ© une fois. Un Ă©change de connaissances, dâidĂ©es, de goĂ»t, de rĂȘves et de rĂ©alitĂ©. Cette inconnue a-t-elle envie de faire ça, elle aussi ? Je crois que ça ne me dĂ©rangerait pas. Mais pour ça, je lui propose dâabord Assis-toi si tu veux.», quâelle se mette Ă la bonne hauteur puisqu'elle a l'air intĂ©ressĂ©e. Si elle reste debout, elle risquerait de ne pas bien voir. Il y a Pierrot aujourdâhui.» Je souris Ă nouveau, contente. Jâaime bien le petit bonhomme lunaire. Calme, silencieux, muet. Et pourtant si rĂȘveur ! Je ne sais pas si elle le verra, si elle voit. Parfois, les grands manquent dâimagination. Mais si elle est lĂ , câest bien parce quâelle aime le ciel, non ? La tour dâastronomie est aussi haute pour quâon puisse bien voir les Ă©toiles, et mĂȘme certaines planĂštes avec un peu de la grande se prĂ©sente, elle sâappelle Soleya. Son prĂ©nom me rappelle le soleil, sol soleya, câest joli. Je fais un petit non de la tĂȘte lorsquâelle dit quâon ne sâest jamais prĂ©sentĂ©. Je ne me prĂ©sente pas comme ça aux gens, mĂȘme aux autres Serdaigles comme elle, il ne faut pas aller trop loin non plus. Je me prĂ©sente si câest nĂ©cessaire et si on me le demande, et comme elle sâest prĂ©sentĂ©e je le fais aussi. Retour de politesse. Moi, câest Elida.» Elida, Soleya, ça finit pareil. Comme ElhĂ«na. Tous ces prĂ©noms qui se ressemblent sans se ressembler ! Est-ce quâil a un lien avec le soleil ton prĂ©nom ?» Par pure curiositĂ©, je lui pose cette question. Parce que ça me rappelle lâespagnol â cette langue de lâenfance. Je nâai jamais posĂ© cette question au bonhomme blanc. Pourtant, Pierrot est un drĂŽle de prĂ©nom. Mais ça ne servirait Ă rien de lui demander. Il ne mâentendrait pas je crois, alors je ne lâentendrais pas non plus. Et puis, câest pas gentil de dĂ©ranger une personne qui sâamuse⊠Soleya McLaughlinSerdaigle DC Re Un petit bonhomme blanc et deux petits bonhommes bleus - [AbandonnĂ©]Soleya McLaughlin, le Jeu 23 Avr - 1606 Un sourire angĂ©lique et une douce voix lui rĂ©pond, un rayon de soleil qui contrastait avec lâobscuritĂ© de cette sombre soirĂ©e. Timide, rĂȘveuse, pleine dâimagination, cette petite lui rappelait elle-mĂȘme au mĂȘme Ăąge, Ă son arrivĂ©e Ă Poudlard. Les yeux Ă©merveillĂ©s, remplis dâĂ©tincelles, pĂ©tillants Ă la vue de la lumiĂšre du chĂąteau. Un endroit digne dâun rĂȘve, un lieu oĂč chaque enfant, mĂȘme moldu, rĂȘverait de se rendre. CâĂ©tait fou comme les rĂȘves de ceux dĂ©pourvus de pouvoirs magiques pouvaient sâavĂ©rer vrais ici. Les sorciers, principalement les enfants, vivaient la vie rĂȘvĂ©e dâun jeune moldu dĂ©sireux de voir ses contes de fĂ©es devenir une rĂ©alitĂ©. Les sorciers rĂȘveurs allaient beaucoup plus loin que cela. LĂ Ă©tait la vĂ©ritable magie. Spirituelle, qui sortait de chacun dâ en lui rendant son sourire que la jeune femme sâinstalle auprĂšs dâelle qui lui parle de Pierrot. Un personnage trĂšs ancien, trĂšs probablement oubliĂ© par la plupart des personnes de notre siĂšcle, adultes comme enfants. La commedia dellâarte, théùtre italien, Ă©poque oĂč Pierrot a vu le jour, datait dâil y a des siĂšcles et des siĂšcles aujourdâhui. Pourtant, son prĂ©nom sortait encore de la bouche de certaines personnes, les plus rĂȘveurs comme lui, tout comme les plus tristes, peut-ĂȘtre. Puisque ça restait lĂ , lâimage renvoyĂ©e par ce personnage noir et blanc. Soleya suit alors son regard, plisse les yeux pour ne louper aucun dĂ©tail. Câest fou comme on pouvait en voir des choses si on sâen donnait les moyens. Son regard jeune renvoyait des images crĂ©atives, elle semblait avoir lâĂąme dâune artiste. Un talent Ă ne surtout pas nĂ©gliger. Tu as un joli prĂ©nom. Elle sourit avant de continuer, Ă vrai dire, la douce voix berce le vent, câest la raison pour laquelle on mâa attribuĂ© ce prĂ©nom, pour la consonance qui rappelle le soleil. Câest toujours ce que ma mĂšre disait. La Bleue se perd dans lâobscuritĂ© naissante. Pour couronner le tout, mon deuxiĂšme prĂ©nom, Luaine, signifie la lune. Ă croire que ce choix de prĂ©noms a dĂ©cidĂ© lui-mĂȘme que je me passionnerais plus tard pour lâastrologie. Cela avait Ă©tĂ© un joli yeux se perdent de nouveau sur la lumiĂšre lunaire, les Ă©toiles scintillent Ă ses cĂŽtĂ©s. Tu devrais dessiner ce que tu vois, si tu ne le fais pas habituellement. Soleya nâavait pas cette capacitĂ© Ă pouvoir mettre son imagination sur papier. Alors, elle faisait toujours en sorte dâencourager ceux qui avaient la possibilitĂ© de retranscrire leurs pensĂ©es. Elida CesteroSerdaigle Re Un petit bonhomme blanc et deux petits bonhommes bleus - [AbandonnĂ©]Elida Cestero, le Ven 24 Avr - 1822 Il y a quelques moments oĂč la prĂ©sence dâAutres ne me dĂ©range pas tant que ça, car ce sont ces moments oĂč lâon sait me parler sans effacer toutes mes pensĂ©es, en leur laissant au contraire une place importante comme maintenant dans la question de la grande lorsquâelle est arrivĂ©e. Elle sâest interrogĂ© sur cette nuit dĂ©gagĂ©e dont mes yeux se rĂ©galent pour remplir lâesprit de petites histoires, de petits rĂȘves nocturnes et lunaires. Câest peut-ĂȘtre pour ça quâau lieu de me contenter dâun regard curieux comme souvent, quâau lieu de lâignorer ou de rester mĂ©fiante au point de ne pas rĂ©pondre, je lui fais un sourire, je lui rĂ©ponds et mĂȘme lui propose de sâinstaller. Bonne ou mauvaise idĂ©e ? On verra. Jâai envie quâelle aussi arrive Ă voir le Pierrot dont je lui parle alors quâelle sâassoit Ă son tour, souriante elle aussi, jâai envie quâen tant que grande elle essaie de le voir, pour savoir si en grandissant je ne perdrais pas cette imagination car pour lâinstant tous ces grands que jâai entendu et Ă©coutĂ© nâont jamais eu lâair de beaucoup rĂȘvasser. Je nâai pas envie de perdre ce goĂ»t pour les couleurs, les plantes, les animaux, les Ă©toiles et le ciel. Non, je ne veux rien perdre de tout ça. Il doit certainement ĂȘtre possible dâaimer tout ça tout en Ă©tant plus grandâŠAlors je me prĂ©sente moi aussi puisquâelle le fait, elle qui a un si joli prĂ©nom qui commence comme le soleil espagnol. Elle trouve que mon prĂ©nom aussi est joli et elle sourit encore, un joli sourire avant dâexpliquer son prĂ©nom comme je le lui demande. Elle parle de sa maman qui lui expliquait pourquoi elle sâappelle ainsi, elle confirme Ă peu prĂšs ce que je pensais Soleya est en lien avec soleil. La boule jaune qui brille et rĂ©chauffe depuis le ciel, celle autour de laquelle nous tournons et dont nous avons plutĂŽt lâimpression que câest elle qui tourne. On dit souvent dâune personne joyeuse et souriante quâelle est un rayon de soleil⊠La Serdaigle fait-elle partie de ces gens-lĂ ? La voix douce et agrĂ©able, le sourire presque prĂ©sent tout le temps depuis son arrivĂ©e, ce sont ces caractĂ©ristiques-lĂ quâont les rayons de soleil vivants si jâen crois mes livres. La grande poursuit, aprĂšs le soleil vient la lune car elle a un deuxiĂšme prĂ©nom qui est liĂ© Ă la lune. ĂmerveillĂ©e par cet ensemble de prĂ©noms auparavant inconnus et pourtant si beaux, je fais Ă la jeune fille un grand sourire un peu rĂȘveur alors quâelle ajoute que ces deux prĂ©noms qui sont comme les deux astres importants autour de la Terre ont peut-ĂȘtre aidĂ© Ă la passionner ainsi dâAstrologie. On a vu en cours dâAstronomie ce quâĂ©tait lâAstrologie, je lâai lu aussi dans des livres. Une sorte de science qui lie le futur avec les astres. Selon la place des planĂštes dans le ciel Ă notre naissance, mĂȘme quâon a dessinĂ© une carte du ciel en cours. Dâailleurs, il faudra que je pense Ă amener ma copie au professeur. Ils sont vraiment trĂšs beaux tes deux prĂ©noms !» Moi, je ne sais pas pourquoi je mâappelle Elida, je nâai jamais posĂ© la question Ă mes retourne Ă la lune, le regard concentrĂ© veut continuer de voir le petit bonhomme lunaire. Je lâimagine bien rĂ©ussir Ă attraper une Ă©toile, il en serait si heureux ! Je ne sais pas trop pourquoi il en veut une, peut-ĂȘtre souhaite-t-il pouvoir les observer dâencore plus prĂšs ? Câest vrai que câest mystĂ©rieux, toutes ces petites formes blanches et lumineuses dans le ciel⊠Mais leur place est lĂ -haut, il ne faut pas les y enlever. Elles sont de toute façon trop inaccessibles pour que Pierrot rĂ©ussir Ă les cueillir⊠Peut-ĂȘtre quâavec un peu dâimagination, il pourrait crĂ©er lui-mĂȘme son Ă©toile ? Une Ă©toile rien quâĂ lui quâil arriverait forcĂ©ment Ă attraper. Jâaime bien mon idĂ©e ! Soleya Ă cĂŽtĂ© de moi vient me conseiller de dessiner ce que je vois, et je repose sur elle mon regard pour lui faire un nouveau sourire. Elle nâest pas comme cet autre grand Serdaigle qui ne semblait pas aimer mes dessins⊠Elle mây encourage. Oh oui, je dessine toujours ce que je vois !» Câest vrai que pour lâinstant, la page est vide, blanche. Câest quâil faut parfois prendre le temps dâimaginer correctement. Mais parfois, notre rĂ©alitĂ© nâest pas la mĂȘme que celle des autres.» Car certains voient dans le ciel de simples nuages ou juste des trucs qui brillent tandis que moi jây vois de multiples alors mon crayon, je dĂ©cide de lui montrer. Je commence par faire la lune, petit croissant fin qui brille dans le noir. Je veille Ă ce quâelle soit assez grande mais pas trop non plus, il faut quâon voit autour. Et petit Ă petit, les traits du Pierrot sâaffichent, je nâai pas besoin de regarder le ciel pour le dessiner. Une petite tĂȘte couverte dâun bonnet, une collerette avec des ombres prĂ©cises pour rendre lâimage rĂ©aliste, un corps assez fin puisquâil doit tenir sur la lune. Et dans une main, il tient sa canne, simple bĂąton blanc au bout du quel est tendu un fil dans le vide. Je m'applique, je prends le temps de bien faire les formes et d'appuyer les ombres pour qu'on ait l'impression qu'il soit rĂ©ellement prĂ©sent. Regarde» Je montre la page Ă ma voisine en souriant timidement. Je veux lui montrer Pierrot, quâelle le voit elle aussi. Jâaimerais ajouter les Ă©toiles, mais pour ça il me faudrait beaucoup de temps car câest une image imaginative dans un monde rĂ©el, les Ă©toiles ne doivent pas ĂȘtre nâimporte oĂč, elles ne le peuvent pas, pas pour moi. Soleya McLaughlinSerdaigle DC Re Un petit bonhomme blanc et deux petits bonhommes bleus - [AbandonnĂ©]Soleya McLaughlin, le Sam 9 Mai - 1121 Le sourire qui se dessine sur les lĂšvres de la jeune femme est un mĂ©lange de reconnaissance, de remerciements et dâun sentiment de lĂ©gĂšretĂ© face Ă la douceur dont faisait preuve la petite sorciĂšre. Il se dĂ©gageait quelque chose de positif, un dĂ©bordement dâĂ©toiles invisibles symbolisant une candeur et un optimisme qui sonnait comme une douce mĂ©lodie Ă mes oreilles. Elle Ă©tait de celles avec qui il Ă©tait bon de discuter. Peu importait lâĂąge et la maison tant quâil y avait la connexion et la fluiditĂ© de la conversation. Et tout pouvait dĂ©buter par des prĂ©noms complimentĂ©s, un intĂ©rĂȘt commun pour le croissant de lune. Ma bouche en dessinait un â croissant de lune. La nuit Ă©tait douce et je me hĂątais de voir la page blanche se noircir de tout ce qui se trouvait dans la tĂȘte de cette Demoiselle. Elle avait la rĂ©flexion dâune adulte et cela me fait sourire. Lâimaginant plus vieille, dĂ©jĂ une artiste accomplie. Câest lĂ toute lâimportance de lâart, que je dis en contemplant ce quâelle me montrait, dĂ©couvrir la rĂ©alitĂ© des autres, se mettre Ă leur place, câest un bon moyen de les comprendre. Peut-ĂȘtre le ne peux mâempĂȘcher dâesquisser un sourire. En rĂ©alitĂ©, jâen ai presque les larmes qui me montent aux yeux. De toutes les personnes que jâavais rencontrĂ©es jusquâĂ maintenant, elle Ă©tait la seule Ă voir le monde avec autant de magie, Ă en imaginer chacun de ses secrets, de ses faces cachĂ©es. Cela demandait une grande capacitĂ© de contemplation que, clairement, elle possĂ©dait en elle. CâĂ©tait innĂ©. Câest magnifique, dans un souffle tandis que mon regard alterne entre le dessin et la lune. Il fallait sans doute encore le fignoler, ajouter les dĂ©tails qui pourraient Ă©chapper aux autres, mâĂ©chapper Ă moi, mais quâelle, elle avait sans doute dĂ©jĂ vus, reconnus, observĂ©s. Elle pouvait pousser le vice un peu plus loin, quâen Ă©tait-il du personnage italien sâil se trouvait dans un autre environnement que le sien ? Mes yeux se dĂ©tournent alors du dessin. Pierrot apparaĂźt sous plusieurs visages selon les personnes. Comment le vois-tu toi ? Pas physiquement, mais bien son symbole, ce quâil signifiait pour elle, ce quâil dĂ©gageait et pourquoi il semblait si important pour elle pour quâelle en vienne Ă le mettre en image sur une feuille blanche ? Tu tâes dĂ©jĂ imaginĂ©e ce que cela donnerait au soleil ? Un simple questionnement. Quelle vision aurait-elle si tout cela se dĂ©roulait en plein jour ? Le soleil, le ciel bleu et une lune et des Ă©toiles qui se feraient timides, cachĂ©es. Elida CesteroSerdaigle Re Un petit bonhomme blanc et deux petits bonhommes bleus - [AbandonnĂ©]Elida Cestero, le Sam 9 Mai - 1903 Elle parle bien, la grande Serdaigles aux beaux prĂ©noms. Elle connaĂźt, elle comprend lâimportance de lâArt. Je lâĂ©coute en approuvant dâun hochement de tĂȘte. MĂȘme si câest plus complexe que cela, parfois dessiner ne me suffit pas Ă comprendre les autres. Peut-ĂȘtre que si les autres dessinaient, je pourrais comprendre ? En attendant, moi je dessine sans me cacher, je laisse voir Ă ceux qui veulent. Au dĂ©but, je dessinais pour ma famille, pour leur parler sans utiliser de mots. Maintenant, je dessine tout le temps. Je trace sur le papier ma rĂ©alitĂ©, ma vision, ma comprĂ©hension. Sauf que ça ne plaĂźt pas Ă tout le monde malheureusement, il y en a qui trouve ça idiot, bĂȘte, qui ne comprennent pas et qui se moquent car au final ils nâont que ça Ă faire, incapables de faire de mĂȘme ou du moins dâessayer. Mais ça mâest Ă©gal câest ma maniĂšre Ă moi de calmer un esprit trop plein et tant que jâaurais du papier et des crayons, je les utiliserais. Et il nâest pas prĂ©vu que je manque de matĂ©riel. Alors je suis dâaccord avec Soleya, au final tout le monde se comprendrait si tout le monde sâexprimait de la mĂȘme la laisse observer le dessin, le petit Pierrot posĂ© sagement sur son croissant de Lune avec sa canne Ă pĂȘche Ă la main. Et moi, je lâobserve elle. Le Soleil dans la Lune, la Lune dans le Soleil, les deux cĂŽtes Ă cĂŽtes. Deux astres opposĂ©s qui reprĂ©sentent la nuit et le jour sont pourtant regroupĂ©s en une seule personne â impressionnant, Ă©tonnant, agrĂ©able. La jeune fille sourit, jâai la sensation quâelle est rĂ©ellement sincĂšre. Il nây a pas de mensonges, elle ne se force pas. Tout nâest que vĂ©ritĂ© dans ce compliment tandis que son regard va et vient entre la Lune et la page. Peut-ĂȘtre arrive-t-elle ainsi Ă voir mon ami lunaire pĂȘcheur dâĂ©toiles ? Ăa me ferait trĂšs plaisir, car elle a lâair capable de comprendre, en tout cas câest lâimpression que jâai. Je crois aussi quâelle connaĂźt Pierrot, sinon elle nâen parlerait pas. Un Pierrot aux multiples visages, un Pierrot aux diffĂ©rentes significations selon les gens, les humeurs, les moments. Comment est-ce que je le vois, moi ? Câest ce que la jeune fille me demande, curieuse apparemment. Comme un enfant qui joue, un rĂȘveur qui voudrait attraper les Ă©toiles. Il est patient, et surtout calme. Câest agrĂ©ableâŠÂ» Il est comme moi, ce bonhomme lunaire tel que je le voit. Il pourrait presque ĂȘtre un ami si je savais ce que câĂ©tait. Et toi, tu le vois maintenant ? Tu le vois comment ? Ou tu lâimagines comment ?» Oui, mĂȘme sâil sâavĂšre invisible Ă ses yeux elle a mon dessin et peut sâen servir pour comprendre le petit personnage. Je suis curieuse de connaĂźtre son esprit en ce nouvelle question se fait entendre, Soleya est du genre bavarde je crois. Ou alors curieuse, au choix. Peut-ĂȘtre les deux. Elle a de la chance, ce soir je veux bien, et puis ça mâintĂ©resse ce quâelle me demande. Ai-je dĂ©jĂ imaginĂ© ce que donnerait ce spectacle au Soleil ? Non. Je pourrais rĂ©pondre ça. Mais je peux aussi lâimaginer maintenant. CrĂ©er la scĂšne dans ma tĂȘte pour lui rĂ©pondre que non tout en le faisant en mĂȘme temps. Que donnerait ce ciel au Soleil ? Je ne me suis jamais demandĂ© ça. En tout cas, ça dĂ©pendrait de la date. Parfois, la Lune et le Soleil sont Ă lâexact opposĂ© lâune de lâautre, la Terre entre elles. Parfois, elle se suivent. Parfois, on voit la Lune alors que le Soleil est encore lĂ . Je crois que le Pierrot nâaime pas le Soleil. Sinon, pourquoi vivrait-il sur la Lune ? En mĂȘme temps, câest un peu chaud le Soleil. Mais Pierrot, câest un bonhomme de la nuit je pense. Il est fait pour voir le noir et les Ă©toiles. Sauf que le jour, les Ă©toiles sont cachĂ©es par la lumiĂšre du jour, on ne les voit pas.» Jâinspire un peu dâair, peu habituĂ©e Ă autant parler, avant de remarquer Je ne sais pas comment câest lĂ -haut. Ăa doit ĂȘtre beau, non ? Voir le ciel dâici nâest pas la mĂȘme chose quây ĂȘtre.» Et je tends la main, comme pour toucher le ciel. Jâaimerais ĂȘtre une Ă©toileâŠÂ» La voix nâest plus quâun murmure. Comment Pierrot voit-il le Soleil ? Lâaime-t-il ou non ? Câest curieux. Intrigant. IntĂ©ressant. Re Un petit bonhomme blanc et deux petits bonhommes bleus - [AbandonnĂ©]Contenu sponsorisĂ©, le Permission de ce forumVous pouvez Vous ne pouvez pas rĂ©pondre aux sujets dans ce forum
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