11Lesarticles 373-2-10 et 252 du code civil mentionnent expressĂ©ment la mission de conciliation assignĂ©e au juge aux affaires familiales. En cas de dĂ©saccord parental, le juge s’efforce de concilier les parties. Lors de la tentative de conciliation, premiĂšre phase de la procĂ©dure de divorce, le magistrat cherche Ă  concilier les Ă©poux tant sur le principe du divorce ï»żEn application des deux articles prĂ©cĂ©dents, la rĂ©sidence de l'enfant peut ĂȘtre fixĂ©e en alternance au domicile de chacun des parents ou au domicile de l'un d'eux. A la demande de l'un des parents ou en cas de dĂ©saccord entre eux sur le mode de rĂ©sidence de l'enfant, le juge peut ordonner Ă  titre provisoire une rĂ©sidence en alternance dont il dĂ©termine la durĂ©e. Au terme de celle-ci, le juge statue dĂ©finitivement sur la rĂ©sidence de l'enfant en alternance au domicile de chacun des parents ou au domicile de l'un d'eux.
Auxtermes de l'article 373 -2 du Code civil, tout changement de résidence de l'un des parents, dÚs lors qu'il modifie les modalités d'exercice de l'autorité parentale, doit faire l'objet d'une
PrĂ©sentation de l’ordonnance de protection dĂ©finition, procĂ©dure, conditions, mesures. I - Qu’est-ce que l’ordonnance de protection ? Il s’agit d’une mesure de protection instaurĂ©e par la loi du 9 juillet 2010 relative aux violences faites spĂ©cifiquement aux femmes, aux violences au sein des couples et aux incidences de ces derniĂšres sur les enfants. Selon l’article 515-9 du Code civil, le Juge aux affaires familiales peut dĂ©livrer en urgence une ordonnance de protection, lorsque sont exercĂ©es des violences au sein du couple, y compris lorsqu’il n’y a pas de cohabitation entre l’auteur et la victime ; ou par un ancien conjoint, un ancien partenaire liĂ© par un pacte civil de solidaritĂ© ou un ancien concubin, y compris lorsqu’il n’y a jamais eu de cohabitation entre l’auteur et la victime. Les violences allĂ©guĂ©es par la victime peuvent ĂȘtre physiques coups, cheveux tirĂ©s, secouement, etc., psychologiques insultes, dĂ©nigrements, harcĂšlement, etc., Ă©conomiques dĂ©pendance financiĂšre, etc. voire encore sexuelles. Lesdites violences peuvent bien Ă©videmment ĂȘtre cumulatives. Par ailleurs, il importe que ces violences mettent en danger la personne qui en est victime et, le cas Ă©chĂ©ant, un ou plusieurs enfants. Enfin, l’article 515-13 du Code civil prĂ©voit qu’une ordonnance de protection peut ĂȘtre dĂ©livrĂ©e en urgence par le Juge aux affaires familiales Ă  la personne majeure menacĂ©e de mariage forcĂ©. II - Quelle est la procĂ©dure Ă  suivre pour obtenir une ordonnance de protection ? Le dĂ©roulement de la procĂ©dure est dĂ©crit au sein des dispositions des articles 1136-3 et suivants du Code de procĂ©dure civile. Le Juge aux affaires familiales est saisi par une requĂȘte remise ou adressĂ©e au greffe. A peine de nullitĂ©, outre les mentions prescrites par l’article 57 du Code de procĂ©dure civile, la requĂȘte doit contenir un exposĂ© sommaire des motifs de la demande ainsi que les piĂšces sur lesquelles celle-ci est fondĂ©e. Le Juge aux affaires familiales rend sans dĂ©lai une ordonnance fixant la date de l’audience. Attention ! La signification doit ĂȘtre faite au dĂ©fendeur dans un dĂ©lai de 2 jours Ă  compter de l’ordonnance fixant la date de l’audience, afin que le magistrat puisse statuer dans le dĂ©lai maximal de 6 jours, dans le respect du principe du contradictoire et des droits de la dĂ©fense. La copie de l’acte de signification doit impĂ©rativement ĂȘtre remise au greffe au plus tard Ă  l’audience. Lors de l’audience, les parties se dĂ©fendent elles-mĂȘmes, et ont la facultĂ© de se faire assister ou reprĂ©senter par un avocat. La procĂ©dure est orale, instruite et dĂ©battue en chambre du conseil, aprĂšs avis du ministĂšre public. Le Juge aux affaires familiales s’assure qu’un temps suffisant se soit Ă©coulĂ© entre la convocation et l’audience pour que le dĂ©fendeur/auteur des violences ait pu prĂ©parer sa dĂ©fense. Enfin, le Juge aux affaires familiales procĂšde Ă  l’audition des parties. Toutefois, le magistrat peut les entendre sĂ©parĂ©ment s’il le dĂ©cide ou si l’une des parties en fait la demande. III - A quelles conditions une ordonnance de protection peut-elle ĂȘtre dĂ©livrĂ©e ? L’ordonnance de protection est dĂ©livrĂ©e, par le Juge aux affaires familiales s’il estime, au vu des Ă©lĂ©ments produits devant lui et contradictoirement dĂ©battus, qu’il existe des raisons sĂ©rieuses de considĂ©rer comme vraisemblables la commission des faits de violence allĂ©guĂ©s et le danger auquel la victime ou un ou plusieurs enfants sont exposĂ©s. Les raisons sérieuses de considérer comme vraisemblables la commission des faits de violence allégués et du danger auquel la victime ou un ou plusieurs enfants sont exposés sont deux conditions cumulatives [1]. L’appréciation du caractère vraisemblable de la commission des faits de violence et du danger auquel la victime est exposée relève du pouvoir souverain d’appréciation des juges du fond [2]. Lorsque l’actualité du danger n’est pas établie, les juges doivent rejeter la demande de délivrance de l’ordonnance de protection [3]. L’apprĂ©ciation de ces Ă©lĂ©ments par le Juge repose sur la production d’élĂ©ments de preuve, par la victime, dans le cadre de la procĂ©dure. Pour Ă©tablir l’existence des violences allĂ©guĂ©es et celle du danger, il appartient Ă  la partie demanderesse de produire des SMS, des courriels, des courriers ou encore des relevĂ©s tĂ©lĂ©phoniques ; des photos ; des attestations des membres de la famille, d’amis, de voisins ou de collĂšgues de travail ; les dĂ©cisions faisant Ă©tat des prĂ©cĂ©dentes condamnations pĂ©nales de l’auteur des violences ; des certificats mĂ©dicaux Ă©tablis par un mĂ©decin-trainant ou des UnitĂ©s MĂ©dico-Judiciaires UMJ, des ordonnances mĂ©dicales, des comptes-rendus de psychologue ou de psychiatre ; des dĂ©clarations de main courante ou des plaintes pĂ©nales dĂ©posĂ©es auprĂšs d’un commissariat de police ou de la gendarmerie. Attention ! La dĂ©livrance d’une ordonnance de protection n’est pas subordonnĂ©e au dĂ©pĂŽt prĂ©alable d’une plainte pĂ©nale par la victime. Cependant, le dĂ©pĂŽt de plainte permet aux services de police ou de gendarmerie de diligenter une enquĂȘte et, le cas Ă©chant, au procureur de la RĂ©publique, de dĂ©cider du renvoi de l’auteur des violences devant une juridiction pĂ©nale afin de rĂ©pondre des infractions commises Ă  l’encontre de la victime. IV - Quelles sont les mesures Ă©dictĂ©es dans l’ordonnance de protection ? En dĂ©livrant une ordonnance de protection, le Juge aux affaires familiales peut Interdire Ă  l’auteur des violences de recevoir ou de rencontrer certaines personnes spĂ©cialement dĂ©signĂ©es par le Juge, ainsi que d’entrer en relation avec elles, de quelque façon que ce soit. Lorsque cette interdiction a Ă©tĂ© prononcĂ©e, le Juge aux affaires familiales peut prononcer une interdiction de se rapprocher de la victime Ă  moins d’une certaine distance qu’il fixe et ordonner, aprĂšs avoir recueilli le consentement des deux parties, le port par chacune d’elles d’un dispositif Ă©lectronique mobile anti-rapprochement permettant Ă  tout moment de signaler que l’auteur des violences ne respecte pas cette distance. En cas de refus de ce dernier faisant obstacle au prononcĂ© de cette mesure, le Juge aux affaires familiales en avise immĂ©diatement le procureur de la RĂ©publique ; Interdire Ă  l’auteur des violences de se rendre dans certains lieux spĂ©cialement dĂ©signĂ©s par le Juge dans lesquels se trouve de façon habituelle la victime ; Interdire Ă  l’auteur des violences de dĂ©tenir ou de porter une arme et, le cas Ă©chĂ©ant, lui ordonner de remettre au service de police ou de gendarmerie qu’il dĂ©signe les armes dont elle est dĂ©tentrice en vue de leur dĂ©pĂŽt au greffe ; Lorsque l’ordonnance de protection Ă©dicte la mesure prĂ©vue au 1°, la dĂ©cision de ne pas interdire la dĂ©tention ou le port d’arme est spĂ©cialement motivĂ©e ; Proposer Ă  l’auteur des violences une prise en charge sanitaire, sociale ou psychologique ou un stage de responsabilisation pour la prĂ©vention et la lutte contre les violences au sein du couple et sexistes. En cas de refus, le Juge en avise immĂ©diatement le procureur de la RĂ©publique ; Statuer sur la rĂ©sidence sĂ©parĂ©e des Ă©poux. La jouissance du logement conjugal est attribuĂ©e, sauf ordonnance spĂ©cialement motivĂ©e justifiĂ©e par des circonstances particuliĂšres, au conjoint qui n’est pas l’auteur des violences, et ce mĂȘme s’il a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un hĂ©bergement d’urgence. Dans ce cas, la prise en charge des frais affĂ©rents peut ĂȘtre Ă  la charge de l’auteur des violences ; Se prononcer sur le logement commun de partenaires liĂ©s par un pacte civil de solidaritĂ© ou de concubins. La jouissance du logement commun est attribuĂ©e, sauf ordonnance spĂ©cialement motivĂ©e justifiĂ©e par des circonstances particuliĂšres, au partenaire liĂ© par un pacte civil de solidaritĂ© ou au concubin qui n’est pas l’auteur des violences, et ce mĂȘme s’il a bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un hĂ©bergement d’urgence. Dans ce cas, la prise en charge des frais affĂ©rents peut ĂȘtre Ă  la charge du partenaire ou concubin violent ; Se prononcer sur les modalitĂ©s d’exercice de l’autoritĂ© parentale et, au sens de l’article 373-2-9 du Code civil, sur les modalitĂ©s du droit de visite et d’hĂ©bergement, ainsi que, le cas Ă©chĂ©ant, sur la contribution aux charges du mariage pour les couples mariĂ©s, sur l’aide matĂ©rielle au sens de l’article 515-4 pour les partenaires d’un pacte civil de solidaritĂ© et sur la contribution Ă  l’entretien et Ă  l’éducation des enfants ; Lorsque l’ordonnance de protection Ă©dicte la mesure prĂ©vue au 1° du prĂ©sent article, la dĂ©cision de ne pas ordonner l’exercice du droit de visite dans un espace de rencontre dĂ©signĂ© ou en prĂ©sence d’un tiers de confiance est spĂ©cialement motivĂ©e ; Autoriser la victime Ă  dissimuler son domicile ou sa rĂ©sidence et Ă  Ă©lire domicile chez l’avocat qui l’assiste ou la reprĂ©sente ou auprĂšs du procureur de la RĂ©publique prĂšs le Tribunal judiciaire pour toutes les instances civiles dans lesquelles elle est Ă©galement partie. Si, pour les besoins de l’exĂ©cution d’une dĂ©cision de justice, l’huissier chargĂ© de cette exĂ©cution doit avoir connaissance de l’adresse de cette personne, celle-ci lui est communiquĂ©e, sans qu’il puisse la rĂ©vĂ©ler Ă  son mandant ; Autoriser la victime Ă  dissimuler son domicile ou sa rĂ©sidence et Ă  Ă©lire domicile pour les besoins de la vie courante chez une personne morale qualifiĂ©e. L’ordonnance de protection est notifiĂ©e par voie de signification, Ă  moins que le Juge aux affaires familiales soit d’office soit Ă  la demande d’une partie ne dĂ©cide qu’elle sera notifiĂ©e par le greffe par lettre RAR, ou par la voie administrative, en cas de danger grave et imminent pour la sĂ©curitĂ© d’une personne concernĂ©e par une ordonnance de protection ou lorsqu’il n’existe pas d’autre moyen de notification. Attention ! Les obligations et/ou interdictions prononcĂ©es dans l’ordonnance de protection ne sont prises que pour une durĂ©e de 6 mois Ă  compter de la notification de l’ordonnance. A dĂ©faut, ces mesures prendront fin. Toutefois, ces mesures peuvent ĂȘtre prolongĂ©es au-delĂ  si, durant ce dĂ©lai de 6 mois, une demande en divorce ou en sĂ©paration de corps a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e par la victime mariĂ©e ou si le Juge aux affaires familiales a Ă©tĂ© saisi par la victime concubine ou partenaire de PACS ou ancienne concubine ou partenaire de PACS d’une demande relative Ă  l’exercice de l’autoritĂ© parentale. De surcroĂźt, l’article 515-12 du Code civil indique que le Juge aux affaires familiales peut, Ă  tout moment, Ă  la demande du MinistĂšre public ou de l’une ou l’autre des parties, ou aprĂšs avoir fait procĂ©der Ă  toute mesure d’instruction utile, et aprĂšs avoir invitĂ© chacune d’entre elles Ă  s’exprimer, ajouter, supprimer ou modifier tout ou partie des mesures Ă©noncĂ©es dans l’ordonnance de protection ou encore accorder Ă  l’auteur des violences une dispense temporaire d’observer certaines des obligations qui lui ont Ă©tĂ© imposĂ©es. 1 Selon les articles L425-6 Ă  L425-8 du Code de l’entrĂ©e et du sĂ©jour des Ă©trangers et du droit d’asile, l’étranger bĂ©nĂ©ficiant d’une ordonnance de protection se voit dĂ©livrer, dans les plus brefs dĂ©lais, une carte de sĂ©jour temporaire mention "vie privĂ©e et familiale" d’une durĂ©e d’un an. Une fois arrivĂ©e Ă  expiration, la carte est renouvelĂ©e de plein droit Ă  l’étranger qui continue Ă  bĂ©nĂ©ficier d’une telle ordonnance de protection. La mĂȘme carte de sĂ©jour est dĂ©livrĂ©e, dans les mĂȘmes conditions, Ă  l’étranger qui bĂ©nĂ©ficie d’une ordonnance de protection en raison de la menace d’un mariage forcĂ©. En cas de condamnation dĂ©finitive de la personne mise en cause, l’étranger dĂ©tenteur de ladite carte de sĂ©jour ayant dĂ©posĂ© plainte pour des faits de violences commis Ă  son encontre par son conjoint, son concubin ou le partenaire auquel il est liĂ© par un pacte civil de solidaritĂ©, ou pour des faits de violences commis Ă  son encontre en raison de son refus de contracter un mariage ou de conclure une union ou afin de le contraindre Ă  contracter un mariage ou Ă  conclure une union, se voit dĂ©livrer une carte de rĂ©sident d’une durĂ©e de 10 ans. 2 Le dĂ©cret n° 2020-683 du 4 juin 2020 permet Ă  tout Ă©pargnant bĂ©nĂ©ficiaire d’une ordonnance de protection de solliciter le remboursement anticipĂ© de son PEE/PEI/PEG, en produisant une copie de la dĂ©cision dĂ©livrĂ©e au profit de l’intĂ©ressĂ©. VII - Que faire en cas de non-respect des obligations et interdictions prescrites dans l’ordonnance de protection ? L’article 227-4-2 du Code pĂ©nal prĂ©voit que le fait, pour une personne de ne pas se conformer Ă  une ou plusieurs obligations ou interdictions imposĂ©es dans une ordonnance de protection est puni d’une peine de 2 ans d’emprisonnement et d’une peine de euros d’amende. Gauthier Lecocq Avocat au barreau de Paris Cabinet BARISEEL-LECOCQ & ASSOCIÉS AARPI Inter-Barreaux Recommandez-vous cet article ? Donnez une note de 1 Ă  5 Ă  cet article L’avez-vous apprĂ©ciĂ© ? Notes de l'article [1] Cass., 1ère Civ., 13 février 2020, n° [2] Cass., 1ère Civ., 5 octobre 2016, n° [3] CA Lyon, 13 septembre 2016, n°15/06159 - CA Saint- Denis de la Réunion, 19 mai 2017, n°17/00607. Article373-3 du Code civil. Le juge peut, Ă  titre exceptionnel et si l'intĂ©rĂȘt de l'enfant l'exige, notamment lorsqu'un des parents est privĂ© de l'exercice de l'autoritĂ© parentale, dĂ©cider de DĂ©finition de autoritĂ© parentale L’autoritĂ© parentale est une notion large et complexe qui dĂ©signe Ă  la fois les droits et les devoirs des parents Ă  l’égard de leur enfant. L’autoritĂ© parentale a pour finalitĂ© premiĂšre l’intĂ©rĂȘt de l’enfant. Cette notion implique Ă©galement une obligation de respect de l’enfant vis-Ă -vis de ses parents. *** La notion a Ă©voluĂ© avec le temps. Dans son sens traditionnel, l’autoritĂ© parentale Ă©tait synonyme d’obligation de respect des enfants Ă  l’égard de leurs parents. Aujourd’hui, la notion est davantage perçue comme un principe de responsabilitĂ© parentale impliquant plusieurs rĂšgles ayant pour objectif de prĂ©server l’intĂ©rĂȘt de l’enfant. Cette dĂ©finition a Ă©tĂ© rĂ©digĂ©e par un Avocat spĂ©cialisĂ© en succession. 9 points essentiels dans l’explication de la notion de l’autoritĂ© parentale Sens traditionnel Sens actuel FinalitĂ© de l’autoritĂ© parentale l’intĂ©rĂȘt de l’enfant Contenu de l’autoritĂ© parentale Limites Ă  l’autoritĂ© parentale AutoritĂ© parentale et divorce ou sĂ©paration Fin de l’autoritĂ© parentale DĂ©lĂ©gation de l’autoritĂ© parentale ? Retrait de l’autoritĂ© parentale *** 1- DĂ©finition traditionnelle de l’autoritĂ© parentale Qu’est ce que l’autoritĂ© parentale ? La dĂ©finition de l’autoritĂ© parentale suppose de s’attarder d’abord sur le sens traditionnel de cette notion. Le terme autoritĂ© » contenu dans la notion d’autoritĂ© parentale est trĂšs rĂ©vĂ©lateur. Traditionnellement, l’autoritĂ© parentale Ă©tait perçue comme un principe impliquant une hiĂ©rarchie dans le rapport de force entre les parents et l’enfant, et une obligation de respect de ce dernier Ă  l’égard de ses paternels. Telle est la premiĂšre signification de l’autoritĂ© parentale. 2- DĂ©finition actuelle de l’autoritĂ© parentale Aujourd’hui, l’autoritĂ© parentale est un concept qui renferme Ă  la fois des obligations et des devoirs des parents vis-Ă -vis de leurs enfants. 3- FinalitĂ© de l’autoritĂ© parentale l’intĂ©rĂȘt de l’enfant D’aprĂšs l’article 371-1 du code civil, l’autoritĂ© parentale a pour finalitĂ© l’intĂ©rĂȘt de l’enfant ». Ainsi, l’autoritĂ© parentale doit toujours poursuivre cette finalitĂ©. La notion de respect » n’a toutefois pas disparu, puisque l’article 371 du code civil, inchangĂ© depuis une loi de 1971, prĂ©voit expressĂ©ment que l’enfant doit honneur et respect Ă  ses parents, et ce Ă  tout Ăąge ». 4- Contenu de l’autoritĂ© parentale Droits L’autoritĂ© parentale implique essentiellement des droits patrimoniaux. La loi reconnaĂźt en effet un droit aux pĂšre et mĂšre sur les biens de l’enfant mineur et non Ă©mancipĂ©. A titre d’illustration, l’article 379 du code civil Ă©voque des attributs tant patrimoniaux que personnels se rattachant Ă  l’autoritĂ© parentale ». Devoirs Mais l’autoritĂ© parentale implique aujourd’hui davantage des devoirs que des droits pour les parents. En effet, l’autoritĂ© parentale implique, selon l’article 371-1, alinĂ©a 2 du code civil, l’obligation pour les parents de veiller Ă  la sĂ©curitĂ© la santĂ© la moralitĂ© l’éducation le dĂ©veloppement, dans le respect dĂ» Ă  l’enfant. L’autoritĂ© parentale implique Ă©galement par dĂ©finition une responsabilitĂ© des parents du faits de leurs enfants. 5- Limites Ă  l’autoritĂ© parentale Le degrĂ© de l’autoritĂ© parentale varie essentiellement en fonction de l’ñge de l’enfant. L’alinĂ©a 4 de l’article 371-1 du code civil dispose en effet que les parents doivent associer l’enfant aux dĂ©cisions qui le concernent, selon son Ăąge et son degrĂ© de maturitĂ© ». A titre d’exemple, en matiĂšre de changement de nom de famille des enfants mineurs, il est prĂ©vu que l’enfant ĂągĂ© de plus de treize doit donner son consentement Ă©crit en cas de demande de changement de nom sollicitĂ© par les parents au nom de leur enfant. 6- AutoritĂ© parentale et divorce ou sĂ©paration La question de l’autoritĂ© parentale Ă©tait auparavant centrale lorsque les parents Ă©taient divorcĂ©s ou sĂ©parĂ©s, et notamment lorsque le jugement fixait une rĂ©sidence habituelle pour l’enfant plutĂŽt qu’une garde alternĂ©e. Aujourd’hui, le divorce ou la sĂ©paration des parents sont sans incidence sur la dĂ©volution de l’autoritĂ© parentale. Les deux parents continuent Ă  l’exercer conjointement, conformĂ©ment Ă  l’intĂ©rĂȘt supĂ©rieur de l’enfant. Par exception et dans des cas exceptionnels, le juge aux affaires familiales JAF amenĂ© Ă  connaitre du jugement de divorce pourra confier l’autoritĂ© parentale Ă  un seul parent. L’autre parent se verra alors accordĂ© un droit de garde dont les modalitĂ©s d’exercice seront prĂ©cisĂ©es. 7- Fin de l’autoritĂ© parentale L’autoritĂ© parentale cesse par dĂ©finition lors de la majoritĂ© ou de l’émancipation de l’enfant. NĂ©anmoins, la fin de l’autoritĂ© parentale ne met pas fin Ă  l’obligation d’entretien de l’enfant. Elle ne met pas fin non plus au devoir d’éducation. 8- DĂ©lĂ©gation de l’autoritĂ© parentale ? L’autoritĂ© parentale ne peut en principe ĂȘtre cĂ©dĂ©e, dĂ©lĂ©guĂ©e, ou confiĂ©e Ă  un tiers. Seule une dĂ©cision du juge aux affaires familiales peut autoriser la dĂ©lĂ©gation totale ou partielle de l’autoritĂ© parentale. 9- Retrait de l’autoritĂ© parentale Un parent peut se voir retirer l’autoritĂ© parentale par le juge des tutelles pour des motifs graves. Un retrait partiel ou total pourra ĂȘtre prononcĂ© par exemple Ă  l’encontre d’un parent condamnĂ© pĂ©nalement par une juridiction rĂ©pressive, d’un crime ou d’un dĂ©lit Ă  l’égard de l’enfant par exemple article 378 du code civil, ou ayant mis en danger la sĂ©curitĂ© de l’enfant article 378-1 du code civil. Dans ces cas relativement extrĂȘmes », le tribunal pourra nĂ©anmoins prĂ©voir un droit visite sous surveillance au bĂ©nĂ©fice du parent concernĂ©. Autres dĂ©finitions de droit civil Bonne foi Cas de force majeure Cas fortuit Next». (a) (1) The court may, in furtherance of justice, and on any terms as may be proper, allow a party to amend any pleading or proceeding by adding or striking out the name of any party, or by correcting a mistake in the name of a party, or a mistake in any other respect; and may, upon like terms, enlarge the time for answer or demurrer. L’obligation alimentaire dĂ©coule du Code civil. Cette obligation trouve son origine dans le lien de parentĂ© qui lie des enfants avec leurs parents et d’autres ascendants qui sont dans le besoin ». Sont donc concernĂ©s les enfants, les petits-enfants et les arriĂšre-petits-enfants appelĂ©s souvent "obligĂ©s alimentaires". L’article 205 du Code civil indique que les enfants doivent des aliments Ă  leurs pĂšre et mĂšre ou autres ascendants qui sont dans le besoin ». Ces dispositions concernent Ă©galement les enfants adoptĂ©s par filiation plĂ©niĂšre. Pour ce qui concerne les enfants adoptĂ©s par filiation simple, ils ne perdent pas complĂštement leurs droits et devoirs Ă  l’égard de leurs parents biologiques. En effet, ils peuvent ĂȘtre redevables d’une aide alimentaire, sachant que les obligations alimentaires sont prioritaires par rapport Ă  toute autre dette [1]. L’article 206 du Code civil Ă©tend pour sa part cette obligation aux gendres et belles-filles uniquement s’ils sont mariĂ©s puisque le texte ne concerne pas les concubins et partenaires de pacs mais aussi Ă  leurs beaux-parents, tant qu’ils ont un lien de parentĂ©. Assez curieusement, cette obligation n’incombe pas aux parents collatĂ©raux... Cette prescription concerne toutes les dĂ©penses utiles et nĂ©cessaires que les ascendants n’ont pas les moyens de se payer. Elle englobe donc les frais alimentaires, les soins mĂ©dicaux, le placement dans une maison de retraite, les vĂȘtements, l’hĂ©bergement
 En ces de dĂ©saccord entre les parties, le parent, ou son tuteur pourra saisir le juge aux affaires familiales du Tribunal judiciaire qui, en fonction des Ă©lĂ©ments produits sur les ressources de chacun des enfants s’il y a plusieurs enfants, la part de chacun sera Ă©tablie en fonction de leurs revenus et dettes respectifs et non pas divisĂ©e Ă  parts Ă©gales et les besoins du parent, va fixer le montant et les modalitĂ©s de versement. Le juge tiendra compte des seules ressources du dĂ©biteur d’aliments, afin de dĂ©terminer les obligations pĂ©cuniaires » [2]. La cour de cassation prĂ©cise toutefois qu’en l’absence de renseignements prĂ©cis sur les revenus et charges d’un enfant, mais que ce dernier exploitait une entreprise dont il ne contestait pas tirer des revenus lui permettant d’assurer un certain train de vie, Ă©tait en mesure de payer Ă  son pĂšre [3]. En cas de non versement de l’obligation alimentaire pendant plus de deux mois et s’il existe un jugement, cette absence de paiement pourra ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un dĂ©lit abandon de famille. DĂšs lors l’article 227-3 du Code pĂ©nal [4] pourrait trouver Ă  s’appliquer Le fait, pour une personne, de ne pas exĂ©cuter une dĂ©cision judiciaire ou l’un des titres mentionnĂ©s aux 2° Ă  5° du I de l’article 373-2-2 du code civil lui imposant de verser au profit d’un enfant mineur, d’un descendant, d’un ascendant ou du conjoint une pension, une contribution, des subsides ou des prestations de toute nature dues en raison de l’une des obligations familiales prĂ©vues par le code civil, en demeurant plus de deux mois sans s’acquitter intĂ©gralement de cette obligation, est puni de deux ans d’emprisonnement et de euros d’amende Les infractions prĂ©vues par le premier alinĂ©a du prĂ©sent article sont assimilĂ©es Ă  des abandons de famille pour l’application du 3° de l’article 373 du code civil ».. Il convient de prĂ©ciser que c’est Ă  l’ascendant concernĂ© ou au tiers hĂŽpitaux, organismes d’aide sociale, EHPAD
 qui aura subvenu Ă  ses besoins, de saisir le tribunal. PrĂ©cisons que seuls les Ă©tablissements publics de santĂ© disposent d’un recours par voie d’action directe contre les dĂ©biteurs d’aliments. Donc le fait qu’un Ă©tablissement privĂ© de santĂ© soit habilitĂ© Ă  assurer l’hĂ©bergement de personnes ĂągĂ©es ne l’autorise pas Ă  exercer ce type de recours rĂ©servĂ© aux seuls Ă©tablissements publics puisqu’aux termes de l’article L. 6145-11 du Code de la santĂ© publique, les Ă©tablissements publics de santĂ© peuvent toujours exercer leur recours, s’il y a lieu, contre les hospitalisĂ©s, contre leurs dĂ©biteurs et contre les personnes dĂ©signĂ©es par les articles 205, 206, 207 et 2012 du code civil ». Dans l’hypothĂšse les parents n’ont pas Ă©levĂ© leurs enfants, ces derniers sont dispensĂ©s de cette obligation pupilles de l’État » article L228-1 du Code de l’action sociale et des familles, enfants qui pendant au moins 3 ans, avant leurs 12 ans, ont Ă©tĂ© enlevĂ©s Ă  leur famille par dĂ©cision judiciaire » article L132-6 du Code de l’action sociale et des familles. Il en sera de mĂȘme, en tout ou partie, lorsque les ascendants auront manquĂ© gravement Ă  leurs obligations parentales [5]. Voire s’ils ont commis des actes de violence Ă  l’égard de leurs enfants ou si ces derniers ont Ă©tĂ© abandonnĂ©s. A charge du juge d’apprĂ©cier souverainement les Ă©vĂšnements pour dĂ©charger, en tout ou partie, l’enfant de cette obligation. Cette obligation cesse au dĂ©cĂšs du parent ou bien dans l’hypothĂšse peu probable dans laquelle il pourra Ă  nouveau s’assumer seul. Et si l’actif successoral est insuffisant, les enfants seront tenus, au titre de l’article 205 du Code civil, au paiement des frais d’obsĂšques du parent et ce, lĂ  encore, Ă  proportion de leurs ressources. Il existe un "outil" de calcul de l’obligation alimentaire [6]. Lesdeux parents doivent garder des relations personnelles avec l’enfant et respecter les relations qu’il entretient avec son autre parent (article 373-2 alinĂ©a 2 du Code civil). Mais encore une fois, si cela est dans l’ intĂ©rĂȘt de l’enfant , le juge peut confier l’exercice de l’autoritĂ© parentale Ă  un seul des parents (article 373-2-1 du Code civil). Naviguerdans le sommaire du code Article 373-2 Version en vigueur depuis le 25 mars 2019. ModifiĂ© par LOI n°2019-222 du 23 mars 2019 - art. 31. La sĂ©paration des parents 4aaVfj. 120 129 342 101 278 462 203 486 38

article 373 2 9 du code civil