11Lesarticles 373-2-10 et 252 du code civil mentionnent expressĂ©ment la mission de conciliation assignĂ©e au juge aux affaires familiales. En cas de dĂ©saccord parental, le juge sâefforce de concilier les parties. Lors de la tentative de conciliation, premiĂšre phase de la procĂ©dure de divorce, le magistrat cherche Ă concilier les Ă©poux tant sur le principe du divorce
ï»żEn application des deux articles prĂ©cĂ©dents, la rĂ©sidence de l'enfant peut ĂȘtre fixĂ©e en alternance au domicile de chacun des parents ou au domicile de l'un d'eux. A la demande de l'un des parents ou en cas de dĂ©saccord entre eux sur le mode de rĂ©sidence de l'enfant, le juge peut ordonner Ă titre provisoire une rĂ©sidence en alternance dont il dĂ©termine la durĂ©e. Au terme de celle-ci, le juge statue dĂ©finitivement sur la rĂ©sidence de l'enfant en alternance au domicile de chacun des parents ou au domicile de l'un d'eux.
Auxtermes de l'article 373 -2 du Code civil, tout changement de résidence de l'un des parents, dÚs lors qu'il modifie les modalités d'exercice de l'autorité parentale, doit faire l'objet d'une
PrĂ©sentation de lâordonnance de protection dĂ©finition, procĂ©dure, conditions, mesures. I - Quâest-ce que lâordonnance de protection ? Il sâagit dâune mesure de protection instaurĂ©e par la loi du 9 juillet 2010 relative aux violences faites spĂ©cifiquement aux femmes, aux violences au sein des couples et aux incidences de ces derniĂšres sur les enfants. Selon lâarticle 515-9 du Code civil, le Juge aux affaires familiales peut dĂ©livrer en urgence une ordonnance de protection, lorsque sont exercĂ©es des violences au sein du couple, y compris lorsquâil nây a pas de cohabitation entre lâauteur et la victime ; ou par un ancien conjoint, un ancien partenaire liĂ© par un pacte civil de solidaritĂ© ou un ancien concubin, y compris lorsquâil nây a jamais eu de cohabitation entre lâauteur et la victime. Les violences allĂ©guĂ©es par la victime peuvent ĂȘtre physiques coups, cheveux tirĂ©s, secouement, etc., psychologiques insultes, dĂ©nigrements, harcĂšlement, etc., Ă©conomiques dĂ©pendance financiĂšre, etc. voire encore sexuelles. Lesdites violences peuvent bien Ă©videmment ĂȘtre cumulatives. Par ailleurs, il importe que ces violences mettent en danger la personne qui en est victime et, le cas Ă©chĂ©ant, un ou plusieurs enfants. Enfin, lâarticle 515-13 du Code civil prĂ©voit quâune ordonnance de protection peut ĂȘtre dĂ©livrĂ©e en urgence par le Juge aux affaires familiales Ă la personne majeure menacĂ©e de mariage forcĂ©. II - Quelle est la procĂ©dure Ă suivre pour obtenir une ordonnance de protection ? Le dĂ©roulement de la procĂ©dure est dĂ©crit au sein des dispositions des articles 1136-3 et suivants du Code de procĂ©dure civile. Le Juge aux affaires familiales est saisi par une requĂȘte remise ou adressĂ©e au greffe. A peine de nullitĂ©, outre les mentions prescrites par lâarticle 57 du Code de procĂ©dure civile, la requĂȘte doit contenir un exposĂ© sommaire des motifs de la demande ainsi que les piĂšces sur lesquelles celle-ci est fondĂ©e. Le Juge aux affaires familiales rend sans dĂ©lai une ordonnance fixant la date de lâaudience. Attention ! La signification doit ĂȘtre faite au dĂ©fendeur dans un dĂ©lai de 2 jours Ă compter de lâordonnance fixant la date de lâaudience, afin que le magistrat puisse statuer dans le dĂ©lai maximal de 6 jours, dans le respect du principe du contradictoire et des droits de la dĂ©fense. La copie de lâacte de signification doit impĂ©rativement ĂȘtre remise au greffe au plus tard Ă lâaudience. Lors de lâaudience, les parties se dĂ©fendent elles-mĂȘmes, et ont la facultĂ© de se faire assister ou reprĂ©senter par un avocat. La procĂ©dure est orale, instruite et dĂ©battue en chambre du conseil, aprĂšs avis du ministĂšre public. Le Juge aux affaires familiales sâassure quâun temps suffisant se soit Ă©coulĂ© entre la convocation et lâaudience pour que le dĂ©fendeur/auteur des violences ait pu prĂ©parer sa dĂ©fense. Enfin, le Juge aux affaires familiales procĂšde Ă lâaudition des parties. Toutefois, le magistrat peut les entendre sĂ©parĂ©ment sâil le dĂ©cide ou si lâune des parties en fait la demande. III - A quelles conditions une ordonnance de protection peut-elle ĂȘtre dĂ©livrĂ©e ? Lâordonnance de protection est dĂ©livrĂ©e, par le Juge aux affaires familiales sâil estime, au vu des Ă©lĂ©ments produits devant lui et contradictoirement dĂ©battus, quâil existe des raisons sĂ©rieuses de considĂ©rer comme vraisemblables la commission des faits de violence allĂ©guĂ©s et le danger auquel la victime ou un ou plusieurs enfants sont exposĂ©s. Les raisons seÌrieuses de consideÌrer comme vraisemblables la commission des faits de violence alleÌgueÌs et du danger auquel la victime ou un ou plusieurs enfants sont exposeÌs sont deux conditions cumulatives [1]. LâappreÌciation du caracteÌre vraisemblable de la commission des faits de violence et du danger auquel la victime est exposeÌe releÌve du pouvoir souverain dâappreÌciation des juges du fond [2]. Lorsque lâactualiteÌ du danger nâest pas eÌtablie, les juges doivent rejeter la demande de deÌlivrance de lâordonnance de protection [3]. LâapprĂ©ciation de ces Ă©lĂ©ments par le Juge repose sur la production dâĂ©lĂ©ments de preuve, par la victime, dans le cadre de la procĂ©dure. Pour Ă©tablir lâexistence des violences allĂ©guĂ©es et celle du danger, il appartient Ă la partie demanderesse de produire des SMS, des courriels, des courriers ou encore des relevĂ©s tĂ©lĂ©phoniques ; des photos ; des attestations des membres de la famille, dâamis, de voisins ou de collĂšgues de travail ; les dĂ©cisions faisant Ă©tat des prĂ©cĂ©dentes condamnations pĂ©nales de lâauteur des violences ; des certificats mĂ©dicaux Ă©tablis par un mĂ©decin-trainant ou des UnitĂ©s MĂ©dico-Judiciaires UMJ, des ordonnances mĂ©dicales, des comptes-rendus de psychologue ou de psychiatre ; des dĂ©clarations de main courante ou des plaintes pĂ©nales dĂ©posĂ©es auprĂšs dâun commissariat de police ou de la gendarmerie. Attention ! La dĂ©livrance dâune ordonnance de protection nâest pas subordonnĂ©e au dĂ©pĂŽt prĂ©alable dâune plainte pĂ©nale par la victime. Cependant, le dĂ©pĂŽt de plainte permet aux services de police ou de gendarmerie de diligenter une enquĂȘte et, le cas Ă©chant, au procureur de la RĂ©publique, de dĂ©cider du renvoi de lâauteur des violences devant une juridiction pĂ©nale afin de rĂ©pondre des infractions commises Ă lâencontre de la victime. IV - Quelles sont les mesures Ă©dictĂ©es dans lâordonnance de protection ? En dĂ©livrant une ordonnance de protection, le Juge aux affaires familiales peut Interdire Ă lâauteur des violences de recevoir ou de rencontrer certaines personnes spĂ©cialement dĂ©signĂ©es par le Juge, ainsi que dâentrer en relation avec elles, de quelque façon que ce soit. Lorsque cette interdiction a Ă©tĂ© prononcĂ©e, le Juge aux affaires familiales peut prononcer une interdiction de se rapprocher de la victime Ă moins dâune certaine distance quâil fixe et ordonner, aprĂšs avoir recueilli le consentement des deux parties, le port par chacune dâelles dâun dispositif Ă©lectronique mobile anti-rapprochement permettant Ă tout moment de signaler que lâauteur des violences ne respecte pas cette distance. En cas de refus de ce dernier faisant obstacle au prononcĂ© de cette mesure, le Juge aux affaires familiales en avise immĂ©diatement le procureur de la RĂ©publique ; Interdire Ă lâauteur des violences de se rendre dans certains lieux spĂ©cialement dĂ©signĂ©s par le Juge dans lesquels se trouve de façon habituelle la victime ; Interdire Ă lâauteur des violences de dĂ©tenir ou de porter une arme et, le cas Ă©chĂ©ant, lui ordonner de remettre au service de police ou de gendarmerie quâil dĂ©signe les armes dont elle est dĂ©tentrice en vue de leur dĂ©pĂŽt au greffe ; Lorsque lâordonnance de protection Ă©dicte la mesure prĂ©vue au 1°, la dĂ©cision de ne pas interdire la dĂ©tention ou le port dâarme est spĂ©cialement motivĂ©e ; Proposer Ă lâauteur des violences une prise en charge sanitaire, sociale ou psychologique ou un stage de responsabilisation pour la prĂ©vention et la lutte contre les violences au sein du couple et sexistes. En cas de refus, le Juge en avise immĂ©diatement le procureur de la RĂ©publique ; Statuer sur la rĂ©sidence sĂ©parĂ©e des Ă©poux. La jouissance du logement conjugal est attribuĂ©e, sauf ordonnance spĂ©cialement motivĂ©e justifiĂ©e par des circonstances particuliĂšres, au conjoint qui nâest pas lâauteur des violences, et ce mĂȘme sâil a bĂ©nĂ©ficiĂ© dâun hĂ©bergement dâurgence. Dans ce cas, la prise en charge des frais affĂ©rents peut ĂȘtre Ă la charge de lâauteur des violences ; Se prononcer sur le logement commun de partenaires liĂ©s par un pacte civil de solidaritĂ© ou de concubins. La jouissance du logement commun est attribuĂ©e, sauf ordonnance spĂ©cialement motivĂ©e justifiĂ©e par des circonstances particuliĂšres, au partenaire liĂ© par un pacte civil de solidaritĂ© ou au concubin qui nâest pas lâauteur des violences, et ce mĂȘme sâil a bĂ©nĂ©ficiĂ© dâun hĂ©bergement dâurgence. Dans ce cas, la prise en charge des frais affĂ©rents peut ĂȘtre Ă la charge du partenaire ou concubin violent ; Se prononcer sur les modalitĂ©s dâexercice de lâautoritĂ© parentale et, au sens de lâarticle 373-2-9 du Code civil, sur les modalitĂ©s du droit de visite et dâhĂ©bergement, ainsi que, le cas Ă©chĂ©ant, sur la contribution aux charges du mariage pour les couples mariĂ©s, sur lâaide matĂ©rielle au sens de lâarticle 515-4 pour les partenaires dâun pacte civil de solidaritĂ© et sur la contribution Ă lâentretien et Ă lâĂ©ducation des enfants ; Lorsque lâordonnance de protection Ă©dicte la mesure prĂ©vue au 1° du prĂ©sent article, la dĂ©cision de ne pas ordonner lâexercice du droit de visite dans un espace de rencontre dĂ©signĂ© ou en prĂ©sence dâun tiers de confiance est spĂ©cialement motivĂ©e ; Autoriser la victime Ă dissimuler son domicile ou sa rĂ©sidence et Ă Ă©lire domicile chez lâavocat qui lâassiste ou la reprĂ©sente ou auprĂšs du procureur de la RĂ©publique prĂšs le Tribunal judiciaire pour toutes les instances civiles dans lesquelles elle est Ă©galement partie. Si, pour les besoins de lâexĂ©cution dâune dĂ©cision de justice, lâhuissier chargĂ© de cette exĂ©cution doit avoir connaissance de lâadresse de cette personne, celle-ci lui est communiquĂ©e, sans quâil puisse la rĂ©vĂ©ler Ă son mandant ; Autoriser la victime Ă dissimuler son domicile ou sa rĂ©sidence et Ă Ă©lire domicile pour les besoins de la vie courante chez une personne morale qualifiĂ©e. Lâordonnance de protection est notifiĂ©e par voie de signification, Ă moins que le Juge aux affaires familiales soit dâoffice soit Ă la demande dâune partie ne dĂ©cide quâelle sera notifiĂ©e par le greffe par lettre RAR, ou par la voie administrative, en cas de danger grave et imminent pour la sĂ©curitĂ© dâune personne concernĂ©e par une ordonnance de protection ou lorsquâil nâexiste pas dâautre moyen de notification. Attention ! Les obligations et/ou interdictions prononcĂ©es dans lâordonnance de protection ne sont prises que pour une durĂ©e de 6 mois Ă compter de la notification de lâordonnance. A dĂ©faut, ces mesures prendront fin. Toutefois, ces mesures peuvent ĂȘtre prolongĂ©es au-delĂ si, durant ce dĂ©lai de 6 mois, une demande en divorce ou en sĂ©paration de corps a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e par la victime mariĂ©e ou si le Juge aux affaires familiales a Ă©tĂ© saisi par la victime concubine ou partenaire de PACS ou ancienne concubine ou partenaire de PACS dâune demande relative Ă lâexercice de lâautoritĂ© parentale. De surcroĂźt, lâarticle 515-12 du Code civil indique que le Juge aux affaires familiales peut, Ă tout moment, Ă la demande du MinistĂšre public ou de lâune ou lâautre des parties, ou aprĂšs avoir fait procĂ©der Ă toute mesure dâinstruction utile, et aprĂšs avoir invitĂ© chacune dâentre elles Ă sâexprimer, ajouter, supprimer ou modifier tout ou partie des mesures Ă©noncĂ©es dans lâordonnance de protection ou encore accorder Ă lâauteur des violences une dispense temporaire dâobserver certaines des obligations qui lui ont Ă©tĂ© imposĂ©es. 1 Selon les articles L425-6 Ă L425-8 du Code de lâentrĂ©e et du sĂ©jour des Ă©trangers et du droit dâasile, lâĂ©tranger bĂ©nĂ©ficiant dâune ordonnance de protection se voit dĂ©livrer, dans les plus brefs dĂ©lais, une carte de sĂ©jour temporaire mention "vie privĂ©e et familiale" dâune durĂ©e dâun an. Une fois arrivĂ©e Ă expiration, la carte est renouvelĂ©e de plein droit Ă lâĂ©tranger qui continue Ă bĂ©nĂ©ficier dâune telle ordonnance de protection. La mĂȘme carte de sĂ©jour est dĂ©livrĂ©e, dans les mĂȘmes conditions, Ă lâĂ©tranger qui bĂ©nĂ©ficie dâune ordonnance de protection en raison de la menace dâun mariage forcĂ©. En cas de condamnation dĂ©finitive de la personne mise en cause, lâĂ©tranger dĂ©tenteur de ladite carte de sĂ©jour ayant dĂ©posĂ© plainte pour des faits de violences commis Ă son encontre par son conjoint, son concubin ou le partenaire auquel il est liĂ© par un pacte civil de solidaritĂ©, ou pour des faits de violences commis Ă son encontre en raison de son refus de contracter un mariage ou de conclure une union ou afin de le contraindre Ă contracter un mariage ou Ă conclure une union, se voit dĂ©livrer une carte de rĂ©sident dâune durĂ©e de 10 ans. 2 Le dĂ©cret n° 2020-683 du 4 juin 2020 permet Ă tout Ă©pargnant bĂ©nĂ©ficiaire dâune ordonnance de protection de solliciter le remboursement anticipĂ© de son PEE/PEI/PEG, en produisant une copie de la dĂ©cision dĂ©livrĂ©e au profit de lâintĂ©ressĂ©. VII - Que faire en cas de non-respect des obligations et interdictions prescrites dans lâordonnance de protection ? Lâarticle 227-4-2 du Code pĂ©nal prĂ©voit que le fait, pour une personne de ne pas se conformer Ă une ou plusieurs obligations ou interdictions imposĂ©es dans une ordonnance de protection est puni dâune peine de 2 ans dâemprisonnement et dâune peine de euros dâamende. Gauthier Lecocq Avocat au barreau de Paris Cabinet BARISEEL-LECOCQ & ASSOCIĂS AARPI Inter-Barreaux Recommandez-vous cet article ? Donnez une note de 1 Ă 5 Ă cet article Lâavez-vous apprĂ©ciĂ© ? Notes de l'article [1] Cass., 1eÌre Civ., 13 feÌvrier 2020, n° [2] Cass., 1eÌre Civ., 5 octobre 2016, n° [3] CA Lyon, 13 septembre 2016, n°15/06159 - CA Saint- Denis de la ReÌunion, 19 mai 2017, n°17/00607.
Article373-3 du Code civil. Le juge peut, Ă titre exceptionnel et si l'intĂ©rĂȘt de l'enfant l'exige, notamment lorsqu'un des parents est privĂ© de l'exercice de l'autoritĂ© parentale, dĂ©cider de
DĂ©finition de autoritĂ© parentale LâautoritĂ© parentale est une notion large et complexe qui dĂ©signe Ă la fois les droits et les devoirs des parents Ă lâĂ©gard de leur enfant. LâautoritĂ© parentale a pour finalitĂ© premiĂšre lâintĂ©rĂȘt de lâenfant. Cette notion implique Ă©galement une obligation de respect de lâenfant vis-Ă -vis de ses parents. *** La notion a Ă©voluĂ© avec le temps. Dans son sens traditionnel, lâautoritĂ© parentale Ă©tait synonyme dâobligation de respect des enfants Ă lâĂ©gard de leurs parents. Aujourdâhui, la notion est davantage perçue comme un principe de responsabilitĂ© parentale impliquant plusieurs rĂšgles ayant pour objectif de prĂ©server lâintĂ©rĂȘt de lâenfant. Cette dĂ©finition a Ă©tĂ© rĂ©digĂ©e par un Avocat spĂ©cialisĂ© en succession. 9 points essentiels dans lâexplication de la notion de lâautoritĂ© parentale Sens traditionnel Sens actuel FinalitĂ© de lâautoritĂ© parentale lâintĂ©rĂȘt de lâenfant Contenu de lâautoritĂ© parentale Limites Ă lâautoritĂ© parentale AutoritĂ© parentale et divorce ou sĂ©paration Fin de lâautoritĂ© parentale DĂ©lĂ©gation de lâautoritĂ© parentale ? Retrait de lâautoritĂ© parentale *** 1- DĂ©finition traditionnelle de lâautoritĂ© parentale Quâest ce que lâautoritĂ© parentale ? La dĂ©finition de lâautoritĂ© parentale suppose de sâattarder dâabord sur le sens traditionnel de cette notion. Le terme autoritĂ© » contenu dans la notion dâautoritĂ© parentale est trĂšs rĂ©vĂ©lateur. Traditionnellement, lâautoritĂ© parentale Ă©tait perçue comme un principe impliquant une hiĂ©rarchie dans le rapport de force entre les parents et lâenfant, et une obligation de respect de ce dernier Ă lâĂ©gard de ses paternels. Telle est la premiĂšre signification de lâautoritĂ© parentale. 2- DĂ©finition actuelle de lâautoritĂ© parentale Aujourdâhui, lâautoritĂ© parentale est un concept qui renferme Ă la fois des obligations et des devoirs des parents vis-Ă -vis de leurs enfants. 3- FinalitĂ© de lâautoritĂ© parentale lâintĂ©rĂȘt de lâenfant DâaprĂšs lâarticle 371-1 du code civil, lâautoritĂ© parentale a pour finalitĂ© lâintĂ©rĂȘt de lâenfant ». Ainsi, lâautoritĂ© parentale doit toujours poursuivre cette finalitĂ©. La notion de respect » nâa toutefois pas disparu, puisque lâarticle 371 du code civil, inchangĂ© depuis une loi de 1971, prĂ©voit expressĂ©ment que lâenfant doit honneur et respect Ă ses parents, et ce Ă tout Ăąge ». 4- Contenu de lâautoritĂ© parentale Droits LâautoritĂ© parentale implique essentiellement des droits patrimoniaux. La loi reconnaĂźt en effet un droit aux pĂšre et mĂšre sur les biens de lâenfant mineur et non Ă©mancipĂ©. A titre dâillustration, lâarticle 379 du code civil Ă©voque des attributs tant patrimoniaux que personnels se rattachant Ă lâautoritĂ© parentale ». Devoirs Mais lâautoritĂ© parentale implique aujourdâhui davantage des devoirs que des droits pour les parents. En effet, lâautoritĂ© parentale implique, selon lâarticle 371-1, alinĂ©a 2 du code civil, lâobligation pour les parents de veiller Ă la sĂ©curitĂ© la santĂ© la moralitĂ© lâĂ©ducation le dĂ©veloppement, dans le respect dĂ» Ă lâenfant. LâautoritĂ© parentale implique Ă©galement par dĂ©finition une responsabilitĂ© des parents du faits de leurs enfants. 5- Limites Ă lâautoritĂ© parentale Le degrĂ© de lâautoritĂ© parentale varie essentiellement en fonction de lâĂąge de lâenfant. LâalinĂ©a 4 de lâarticle 371-1 du code civil dispose en effet que les parents doivent associer lâenfant aux dĂ©cisions qui le concernent, selon son Ăąge et son degrĂ© de maturitĂ© ». A titre dâexemple, en matiĂšre de changement de nom de famille des enfants mineurs, il est prĂ©vu que lâenfant ĂągĂ© de plus de treize doit donner son consentement Ă©crit en cas de demande de changement de nom sollicitĂ© par les parents au nom de leur enfant. 6- AutoritĂ© parentale et divorce ou sĂ©paration La question de lâautoritĂ© parentale Ă©tait auparavant centrale lorsque les parents Ă©taient divorcĂ©s ou sĂ©parĂ©s, et notamment lorsque le jugement fixait une rĂ©sidence habituelle pour lâenfant plutĂŽt quâune garde alternĂ©e. Aujourdâhui, le divorce ou la sĂ©paration des parents sont sans incidence sur la dĂ©volution de lâautoritĂ© parentale. Les deux parents continuent Ă lâexercer conjointement, conformĂ©ment Ă lâintĂ©rĂȘt supĂ©rieur de lâenfant. Par exception et dans des cas exceptionnels, le juge aux affaires familiales JAF amenĂ© Ă connaitre du jugement de divorce pourra confier lâautoritĂ© parentale Ă un seul parent. Lâautre parent se verra alors accordĂ© un droit de garde dont les modalitĂ©s dâexercice seront prĂ©cisĂ©es. 7- Fin de lâautoritĂ© parentale LâautoritĂ© parentale cesse par dĂ©finition lors de la majoritĂ© ou de lâĂ©mancipation de lâenfant. NĂ©anmoins, la fin de lâautoritĂ© parentale ne met pas fin Ă lâobligation dâentretien de lâenfant. Elle ne met pas fin non plus au devoir dâĂ©ducation. 8- DĂ©lĂ©gation de lâautoritĂ© parentale ? LâautoritĂ© parentale ne peut en principe ĂȘtre cĂ©dĂ©e, dĂ©lĂ©guĂ©e, ou confiĂ©e Ă un tiers. Seule une dĂ©cision du juge aux affaires familiales peut autoriser la dĂ©lĂ©gation totale ou partielle de lâautoritĂ© parentale. 9- Retrait de lâautoritĂ© parentale Un parent peut se voir retirer lâautoritĂ© parentale par le juge des tutelles pour des motifs graves. Un retrait partiel ou total pourra ĂȘtre prononcĂ© par exemple Ă lâencontre dâun parent condamnĂ© pĂ©nalement par une juridiction rĂ©pressive, dâun crime ou dâun dĂ©lit Ă lâĂ©gard de lâenfant par exemple article 378 du code civil, ou ayant mis en danger la sĂ©curitĂ© de lâenfant article 378-1 du code civil. Dans ces cas relativement extrĂȘmes », le tribunal pourra nĂ©anmoins prĂ©voir un droit visite sous surveillance au bĂ©nĂ©fice du parent concernĂ©. Autres dĂ©finitions de droit civil Bonne foi Cas de force majeure Cas fortuit
Next». (a) (1) The court may, in furtherance of justice, and on any terms as may be proper, allow a party to amend any pleading or proceeding by adding or striking out the name of any party, or by correcting a mistake in the name of a party, or a mistake in any other respect; and may, upon like terms, enlarge the time for answer or demurrer.
Lâobligation alimentaire dĂ©coule du Code civil. Cette obligation trouve son origine dans le lien de parentĂ© qui lie des enfants avec leurs parents et dâautres ascendants qui sont dans le besoin ». Sont donc concernĂ©s les enfants, les petits-enfants et les arriĂšre-petits-enfants appelĂ©s souvent "obligĂ©s alimentaires". Lâarticle 205 du Code civil indique que les enfants doivent des aliments Ă leurs pĂšre et mĂšre ou autres ascendants qui sont dans le besoin ». Ces dispositions concernent Ă©galement les enfants adoptĂ©s par filiation plĂ©niĂšre. Pour ce qui concerne les enfants adoptĂ©s par filiation simple, ils ne perdent pas complĂštement leurs droits et devoirs Ă lâĂ©gard de leurs parents biologiques. En effet, ils peuvent ĂȘtre redevables dâune aide alimentaire, sachant que les obligations alimentaires sont prioritaires par rapport Ă toute autre dette [1]. Lâarticle 206 du Code civil Ă©tend pour sa part cette obligation aux gendres et belles-filles uniquement sâils sont mariĂ©s puisque le texte ne concerne pas les concubins et partenaires de pacs mais aussi Ă leurs beaux-parents, tant quâils ont un lien de parentĂ©. Assez curieusement, cette obligation nâincombe pas aux parents collatĂ©raux... Cette prescription concerne toutes les dĂ©penses utiles et nĂ©cessaires que les ascendants nâont pas les moyens de se payer. Elle englobe donc les frais alimentaires, les soins mĂ©dicaux, le placement dans une maison de retraite, les vĂȘtements, lâhĂ©bergement⊠En ces de dĂ©saccord entre les parties, le parent, ou son tuteur pourra saisir le juge aux affaires familiales du Tribunal judiciaire qui, en fonction des Ă©lĂ©ments produits sur les ressources de chacun des enfants sâil y a plusieurs enfants, la part de chacun sera Ă©tablie en fonction de leurs revenus et dettes respectifs et non pas divisĂ©e Ă parts Ă©gales et les besoins du parent, va fixer le montant et les modalitĂ©s de versement. Le juge tiendra compte des seules ressources du dĂ©biteur dâaliments, afin de dĂ©terminer les obligations pĂ©cuniaires » [2]. La cour de cassation prĂ©cise toutefois quâen lâabsence de renseignements prĂ©cis sur les revenus et charges dâun enfant, mais que ce dernier exploitait une entreprise dont il ne contestait pas tirer des revenus lui permettant dâassurer un certain train de vie, Ă©tait en mesure de payer Ă son pĂšre [3]. En cas de non versement de lâobligation alimentaire pendant plus de deux mois et sâil existe un jugement, cette absence de paiement pourra ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un dĂ©lit abandon de famille. DĂšs lors lâarticle 227-3 du Code pĂ©nal [4] pourrait trouver Ă sâappliquer Le fait, pour une personne, de ne pas exĂ©cuter une dĂ©cision judiciaire ou lâun des titres mentionnĂ©s aux 2° Ă 5° du I de lâarticle 373-2-2 du code civil lui imposant de verser au profit dâun enfant mineur, dâun descendant, dâun ascendant ou du conjoint une pension, une contribution, des subsides ou des prestations de toute nature dues en raison de lâune des obligations familiales prĂ©vues par le code civil, en demeurant plus de deux mois sans sâacquitter intĂ©gralement de cette obligation, est puni de deux ans dâemprisonnement et de euros dâamende Les infractions prĂ©vues par le premier alinĂ©a du prĂ©sent article sont assimilĂ©es Ă des abandons de famille pour lâapplication du 3° de lâarticle 373 du code civil ».. Il convient de prĂ©ciser que câest Ă lâascendant concernĂ© ou au tiers hĂŽpitaux, organismes dâaide sociale, EHPAD⊠qui aura subvenu Ă ses besoins, de saisir le tribunal. PrĂ©cisons que seuls les Ă©tablissements publics de santĂ© disposent dâun recours par voie dâaction directe contre les dĂ©biteurs dâaliments. Donc le fait quâun Ă©tablissement privĂ© de santĂ© soit habilitĂ© Ă assurer lâhĂ©bergement de personnes ĂągĂ©es ne lâautorise pas Ă exercer ce type de recours rĂ©servĂ© aux seuls Ă©tablissements publics puisquâaux termes de lâarticle L. 6145-11 du Code de la santĂ© publique, les Ă©tablissements publics de santĂ© peuvent toujours exercer leur recours, sâil y a lieu, contre les hospitalisĂ©s, contre leurs dĂ©biteurs et contre les personnes dĂ©signĂ©es par les articles 205, 206, 207 et 2012 du code civil ». Dans lâhypothĂšse les parents nâont pas Ă©levĂ© leurs enfants, ces derniers sont dispensĂ©s de cette obligation pupilles de lâĂtat » article L228-1 du Code de lâaction sociale et des familles, enfants qui pendant au moins 3 ans, avant leurs 12 ans, ont Ă©tĂ© enlevĂ©s Ă leur famille par dĂ©cision judiciaire » article L132-6 du Code de lâaction sociale et des familles. Il en sera de mĂȘme, en tout ou partie, lorsque les ascendants auront manquĂ© gravement Ă leurs obligations parentales [5]. Voire sâils ont commis des actes de violence Ă lâĂ©gard de leurs enfants ou si ces derniers ont Ă©tĂ© abandonnĂ©s. A charge du juge dâapprĂ©cier souverainement les Ă©vĂšnements pour dĂ©charger, en tout ou partie, lâenfant de cette obligation. Cette obligation cesse au dĂ©cĂšs du parent ou bien dans lâhypothĂšse peu probable dans laquelle il pourra Ă nouveau sâassumer seul. Et si lâactif successoral est insuffisant, les enfants seront tenus, au titre de lâarticle 205 du Code civil, au paiement des frais dâobsĂšques du parent et ce, lĂ encore, Ă proportion de leurs ressources. Il existe un "outil" de calcul de lâobligation alimentaire [6].
Lesdeux parents doivent garder des relations personnelles avec lâenfant et respecter les relations quâil entretient avec son autre parent (article 373-2 alinĂ©a 2 du Code civil). Mais encore une fois, si cela est dans lâ intĂ©rĂȘt de lâenfant , le juge peut confier lâexercice de lâautoritĂ© parentale Ă un seul des parents (article 373-2-1 du Code civil).
Naviguerdans le sommaire du code Article 373-2 Version en vigueur depuis le 25 mars 2019. Modifié par LOI n°2019-222 du 23 mars 2019 - art. 31. La séparation des parents
4aaVfj. 120 129 342 101 278 462 203 486 38
article 373 2 9 du code civil